Société

Savoir se souvenir pour que l’inévitable n’existe pas

Il y a 80 ans, quelques semaines après avoir donné les clés de la France à l’Allemagne nazie victorieuse, le Maréchal Pétain appelait les Français à “supporter avec calme l’inévitable“. Une leçon pour notre époque troublée.

Dans l’histoire l’inévitable n’existe pas, et certains Français l’ont prouvé en ne suivant pas la mouvance collaborationniste et en n’obtempérant pas face aux nazis et à leurs alliés vichystes.

Quatre vingt ans après, la question se pose de savoir si on n’est pas en train de créer les conditions pour amener le peuple français à suivre comme des moutons de Panurge d’autres courants d’opinions politiques.

Parmi les symptômes qui m’apparaissent inquiétants, je retiens le (mauvais) rôle que l’on donne désormais à la Gendarmerie dans notre société, l’état calamiteux de l’école ou encore le maillage médical plus qu’irrégulier dans nos territoires. Ce qui constituait jusqu’alors les fondements de la République Française commence sinon à trembler, en tout cas à s’user.

Cela ne signifie pas que l’avenir est sombre, mais plutôt qu’un sursaut est nécéssaire. Nous sommes politiquement sur de mauvais rails. Si notre situation n’est pas celle de 1940, nous sommes tout de même au coeur d’une guerre sanitaire et économique mondiale. La maladie reste un fléau, différent de celui de la guerre, mais un fléau quand même.

Dans ce contexte difficile, il serait heureux que les uns et les autres se ressaisissent et arrêtent de se plaindre et de geindre. Dans des conditions beaucoup plus difficiles d’autres ont trouvé la force de se mobiliser et de ne pas hurler avec les loups. Souvenons-nous en.

À ce propos sur un plan local je déplore que pas plus le 18 juin que le 14 juillet il n’y ait eu de rassemblement devant le Monument aux Morts à Anduze. C’est triste.

De même, quand je vois que la Stèle du cimetière d’Anduze n’a même pas été ornée des couleurs locales et que l’on n’a pas pavoisé en ces moments qui devraient être consacrés au recueillement et au souvenir de ceux qui ont su dire “non” pour changer le cours de l’Histoire, je me pose la question : où allons-nous trouver l’inspiration pour suivre leurs pas ?

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