Anduziennes, Anduziens,
Vous avez trouvé dans votre boîte à lettres un tract de l’Association de Sauvegarde de l’Environnement de la Vallée du Gardon.
Dans ce tract il vous est demandé de signer une pétition déclarant que vous exigez l’abandon du projet d’installer une décharge d’inertes sur le territoire de la commune d’Anduze à Pouillan.
Je précise ici qu’il s’agit d’un dépôt d’inertes (apport de matières précises et contrôlées) et non d’une décharge sauvage.
Il est faux de dire qu’il s’agit d’une « décision calamiteuse » du Conseil Municipal d’Anduze ayant approuvé le 30.09.2019 le projet six mois avant la fin de son mandat.
Il est vrai que la mairie a donné un avis favorable au projet à la suite d’expertises, d’études et d’arrêtés. La première fois en 2013, la deuxième fois en 2019. La deuxième fois pour intégrer les évolutions de la législation européenne et nationale depuis 2014. Tous les partenaires concernés (DDTM, DREAL, Conseil Départemental, ARS) pour évaluer les conséquences du projet ont donné un avis favorable. Donc aucune trace d’une « décision calamiteuse » du Conseil Communal.
Il est faux de dire que seront « interdits : … toutes les ICPE » dans le périmètre rapproché du captage potentiel de la Madeleine.
Il est vrai que l’hydrogéologue agréé en matière d’hygiène publique, Jean-François DADOUN (15.03.2011) prévoit une telle interdiction. Mais seulement dans le périmètre rapproché à haute sensibilité. Le projet même se situe dans le périmètre de sensibilité normale. En citant des sources il faut donc bien faire attention, même si le résultat ne plaît pas.
Il est faux de dire que « les volumes de déchets transportés entraîneront un trafic de camion très important incompatible avec la vocation touristique ».
Il est vrai que la nouvelle installation vient en remplacement de l’installation voisine qui génère actuellement un trafic quotidien de 5 camions. Une fois l’installation voisine en cessation d’activité la décharge d’inertes de Pouillan prendra le relais avec seulement 2 camions supplémentaires par jour qui circuleront sur la D366.
Il est faux de dire qu’Anduze a « souffert de la pollution des mines ».
Il est vrai que sur le territoire d’Anduze il n’y a pas eu d’activité minière à part quelques sondages n’ayant pas conduit à l’extraction de minerais ou de charbon parce qu’il s’est avéré au 19ème siècle que les gisements prometteurs se trouvaient à Thoiras, Saint Félix de Pallières et Tornac. Les Anduziens ont quand même profité des mines comme source de travail.
Il n’est pas faux de dire que « la réalisation de l’IDSI (la décharge) entraîne forcement une perte directe d’habitat d’espèces d’insectes, de reptiles et d’oiseaux patrimoniaux », mais :
Il est aussi vrai qu’il faut souligner que l’étude réalisée par le bureau d’études spécialisé CABINET BARBANSON ENVIRONNEMENT impose des mesures de réduction et de compensation (sur un terrain jouxtant le site). Toutes ces recommandations ont été reprises dans l’autorisation, permettant ainsi aux insectes, reptiles et oiseaux de trouver un nouvel habitat. Le tout avec l’accompagnement et la surveillance d’un écologue.
Bonifacio Iglesias
Comme la plupart des signataires de la pétition jusqu’alors n’est pas citoyen d’Anduze, il semble utile de fournir un petit plan de localisation ainsi qu’une coupe en travers de la future décharge d’inertes une fois remplie.
Le futur site se trouve en haut de la D366 en face du Mas Paulet juste avant de quitter le territoire d’Anduze. Il est caractérisé par une couche de 60 à 80 cm d’argile compacté et donc étanche au fond et sur les flancs de la décharge avec un système de captage des eaux de ruissellement. Cette eau est conduite dans deux bassins de rétention suivis de débourbeurs – déshuileurs pour séparer particules et huiles. Les eaux sortantes sont conduites au Gardon 700m en aval d’un éventuel futur captage d’eau.
Pour de plus amples informations vous pouvez contacter l’accueil de la mairie et consulter là tous les documents en relation avec l’autorisation de cette décharge d’inertes.